1. |
Portraits de famine
01:22
|
|||
2. |
Né pour être sauvage
04:13
|
|||
Né pour être sauvage
Un lit de feuilles, une douce piqûre
Un rêve, une sarbacane
J’invoque Dame Nature
Pour qu’ils aient laissé les flos dans’ cabane
C’est confus, c’est fou, c’est con
C’est une cage
Né pour être sauvage
Y paraît qu’y a quelqu’un à quelque part
Qui veut mon poil de cul dans son cou
Y serait prêt à porter le parfum de la mort
Juste pour se sentir plus doux
C’est stupide, cupide, c’est lâche
Ça doit être l’âge
Né pour être sauvage
Viens donc me chercher
Avant que je parte
Avant ma date
J’ai pas le souffle assez fort
Pour faire tomber les marches
Sur ma tête
Le plus vieux métier du monde c’est le meurtre
Pis c’est le pire
Quand c’est trop facile c’est plate
Ça fait sûrir le plaisir
J’aime mieux avoir la chienne
Quand les hyènes s’en viennent
Né pour être sauvage
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
3. |
Crystel
02:51
|
|||
Crystel
Tu reviens toujours au moment où j’t’espérais pus
Tes ailes
Au premier battement sont venues boucher ma vue
Mais moi, entre deux buvards
Pour passer le temps, ben j’t’attends plus fort
En souhaitant que ta silhouette s’évapore
Parmi les enfants sourds pis les rois morts
Qui volent dans ton sang
J’te retrouve tout le temps
Dans mon angle mort
Tes yeux ne vieilliront jamais
Mes mains s’éloignent à chaque essai
Mais toi, pendant que tu dors
Le sommeil te berce, y te garde le phare
Entre tes deux oreilles même pas l’ombre d’un remords
Malgré les faux clins d’oeil, les shots de fort
Dans mon inconscient
Tu flottes tout le temps
Dans mon angle mort
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
4. |
||||
J’t’accoté s’a porte pis j’t’attends
Ç’fait une heure que j’ai envie de te voir
Pis toé ben t’ouvres la porte pis j’tombe su’l cul
Tout ce que tu trouves à dire :
« T’es une grosse heure en retard »
Fait qu’on s’obstine un brin
Pis on voit ben que ça donne rien
Pis on se rassit
En se disant que c’est fini
Pour aujourd’hui
Des enfants se noient
Ma paye se boit
Si proche et si loin à la fois
À la fois
Excuse-moi
L’autre bloc d’à-côté, Popa va chercher des cigarettes
Y revient dans 2 minutes
Fais ça comme une grande
Ma chouette
***
Le corps d’une jeune fille
Trouvé dans une piscine
Ça relativise
Nos niaiseries nos crises
Des enfants se noient
Ma paye se boit
Si proche et si loin à la fois
Excuse-moi
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
5. |
Alice
02:58
|
|||
Alice
Viens-t’en
On va
Escalader des bonsaïs
Qui sont plus grands quand t’es là
Alice
Viens-t’en
On va
Emprisonner des tornades
Les figer en accalmies
Juste pour une heure
Le temps qu’on s’écoeure
De toutes nos menteries
C’pas compliqué
Fais pas la même erreur que ceux d’en-avant
Va donc l’aider
Quand a' t’appelle pis qu’a le demande maman
Ôte-toé ‘dans tête que ça se peut le prince charmant
Pour le reste fais ce que tu veux vraiment
Pour le reste fais ce que tu veux vraiment
Alice
J’avais
Jamais
Miné des émeraudes
Au plus profond de tes yeux
Alice
J’avais
Jamais
Piné de la bullshit kitsch de même
En étant sincérieux
Pis pour plus qu’une heure
Ça c’est dans le coeur
C’est pour toute la vie
C’pas compliqué
Fais pas la même erreur que ceux d’en-avant
Va donc l’aider
Quand a’ t’appelle pis qu’a le demande maman
Ôte-toé ‘dans tête que ça se peut le prince charmant
Pour le reste fais ce que tu veux vraiment
Pour le reste fais ce que tu veux vraiment
J’suis pas en train de me justifier
Mais si l’envie te reprend
Reviens cogner pis on prendra notre temps
Reviens cogner pis on prendra notre temps
Désolé si j’ai fucké tes plans
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
6. |
Monsieur Le Psy
05:09
|
|||
J’ai la sensation d’une fourmi dans l’oreille
Encore
Pris de court par les mêmes vieilles idées qui veillent
Trop tard
J’ai ben hâte d’aller te voir
Ben plus que tu peux croire
Coudonc c’tu moé qui comprends mal
Ou la balloune va me péter dans’ face
Coudonc c’tu un carnaval
Ou j’suis l'seul hostie de clown dans’ place
Dites-moi donc Monsieur le psy
Monsieur le psy
Êtes-vous vraiment un miroir ou un baume
Êtes-vous une vieille étagère à diplômes
Comment s'fait que pour vous tout a un nom
Comment s'fait que vous êtes pas capable de les lire mes émotions
Coudonc c’tu moé qui comprends mal
Ou la balloune va me péter dans’ face
Coudonc c’tu un carnaval
Ou j’suis l'seul hostie de clown dans’ place
Dites-moi donc Monsieur le psy
Pardonnez-moi Monsieur le psy
C’est juste que tout tourne ces temps-ci
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
7. |
Bonne Journée
02:39
|
|||
Le soleil vient de se lever
Y pleut des cendres sur Gaza
Les cadavres jouent main dans la main
En attendant le trépas
Paraît qu’à deux heures
Y’a une autre shot d’obus de prévue
Mais à Météomédia
Y’ont dit que c’t’une hostie de belle journée
Mais à Météomédia
Y'ont dit que c’t’une hostie de belle journée
Ton boss voulait te parler
Y’avait juste des bons mots pour toi
T’sais c’pas ton ambition qu’on coupe
C’est ta chaise pis un de tes bras
Ça roule en BM
Pis ça vient me chanter la bohème
Mais à Radio-Canada
Y’ont dit que c’t’une hostie de belle journée
Mais à Radio-Canada
Y’ont dit que c’t’une hostie de belle journée
Le docteur vient de t’appeler
Y paraîtrait que t’as pogné de quoi
Y t’a dit : « Mon maudit chanceux
Y'en a pas un million comme toi »
Astheure tu t’occupes de ta petite
Même si tu vieillis plus vite
Mais au réseau TVA
Y'ont dit que c’t’une hostie de belle journée
Mais au réseau TVA
Y'ont dit que c’t’une hostie de belle journée
Quand la sagesse du silence parle
L’homme la fait taire
Quand ben même que le bonheur tarde
Au moins demain y'annonce de la marde
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
8. |
Héroïne
02:12
|
|||
La clairière est encore là
La lune se fait pleine jusqu’au bout de mes doigts
Les pneus crissent pis les prêtres sacrent
De peur d’enlever au Christ une couche de nacre
Le tartare sent la pisse
C’est qu’il se défend humblement
Contre les chats qui l’assaillissent
Les poubelles ont des oreilles
De la compassion et une écoute formidable
Et la neige qui fond laisse renaître les botches d’autrefois
Nostalgie
Je suis chez moi
Mes yeux virent à l’indécis
Loin des sirènes et des épiceries
Est-ce Morphine ou Morphée ?
Est-ce une naine ou une fée ?
Est-ce Morphine ou Morphée ?
Est-ce une naine ou une fée ?
Héroïne vient me sauver
Mutile-moi le plus beau des tableaux
Qu’il traverse ma peau
Et prends-moi dans tes bras
Et prends-moi dans tes bras
Et prends-moi dans mes bras
Quand je serai en boule dans un coin
Que tu me blottiras dans tes seins
Comme la mère animale
Qui traîne encore son mort-né
Nous n’oserons plus regarder
Les cratères dans nos bras
Et le chant de nos aiguilles
Coulera au rythme du sang de leurs églises
Et le chant de nos aiguilles
Coulera au rythme du sang de leurs églises
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
9. |
||||
Ferme la porte qu’on nébule un peu
Ferme tes yeux qu’on se retrouve à deux
Paraplégie des mauvais jours
C’tu d’la peur, du mal, de l’amour
Débouche une bouteille de vin quand même
Faut ben maquiller nos problèmes
De toute façon
Quand j’t’avec toé le plafond s’efface
Toutes les mines sur lesquelles j’ai posé le pied se glacent
L’air est moins lourd dans’ balance
Parler aux anges par l’entremise de ta chambre
Paraît qu’y vente fort de ton bord
Je l’ai vu aux vire-vents sur ton corps
Si je pouvais ériger des murs
Empêcher que le mal te torture
J’te jure j’le ferais
Mais chus juste moi pis ça a pas d’effet
Tout ce que j’peux faire c’est cracher des prières pis des mais
Te prendre dans mes bras en silence
Parler aux anges par l’entremise de ton absence
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
10. |
Divagation parlementaire
01:48
|
|||
Dans l’enceinte de la Chambre : babillage, papotage, placotage.
C't'une belle journée pour mettre le feu, vous trouvez pas ? Han ? C't'une belle journée pour mettre le feu, vous trouvez pas ?
Monsieur le Premier Ministre, sont à quelle heure vos funérailles ?
(gradins furieux, parterre outré)
OBJECTION VOTRE HONNEUR !
Mmm… Désolé, mais y'a longtemps qu'on en a pus d'honneur. Tout ce qui nous reste c'est l'hostie de motton paraplégique qu'on a d’pogné dans gorge, din tripes pis din articulations.
Il y a un sourd parmi les aveugles ! Mais ouvrons-lui les yeux, mes amis ! Mais ouvrons-lui les yeux, mes amants !… et allons faire chier un autre nous à l'autre bout de la Terre juste parce qu'on a fait des avions pis des enfants pour le faire. Fidèles à nos mères. Fidèles à nos pertes. Fidèles à nos guerres.
(signes de croix, larmes de sang)
Monsieur le Premier Ministre, on rend pas justice à des idées avec de l'argent, mais avec des convictions pis un p'tit peu de sueur.
(rumeurs, gloussements)
Astheure, ç’a l'air qu'avoir du fun c't'aussi tabou que les Autochtones !
(éructations refoulées)
Han ! Que c'est qu'on fait avec ça ?
(un rire contenu)
Je le sais pas !... Je le sais pas !... (un autre)
Lamine-moi ça dans un cadre qui a pus de racines ; imprime-moi ça sur du noir qu'on détermine quelle valeur ça l'a, des valeurs.
(rires gras)
Ah pis j't'en feu, hostie ! Qu'on leur donne un canot en cadeau et qu'on leur achète des raquettes.
(rire insalubre)
Y pourront pas dire qu'on leur a rien donné...
(ovation debout : on porte la main au coeur)
Sur ce, je vous laisse, car j'ai rendez-vous avec moi-même et j'ai toujours foi d'assister à ma naissance.
(Le fruit du scandale éclabousse les plus beaux vestons.)
Monsieur le Premier Ministre, sont à quelle heure vos funérailles ?
C't'une belle journée pour mettre le feu, vous trouvez pas ? Han ? C't'une belle journée pour mettre le feu, vous trouvez pas ?
(les bras poilus de Dieu enserrent la Chambre des communes qui, sous le poids d'autant de sollicitude, explose en une pluie d'étoiles)
ou
(devant une telle surprise, les têtes des députés se gonflent d'excitation et éclatent en une pluie de confettis multicolores aux mille senteurs )
Texte : Philippe Brach
|
||||
11. |
||||
J’suis en sevrage d’amour, de booze, de pot pis de topes
La rosée su’l' chest
L’épine dans l’échine
J’sens que j’vas manger toute une go
J’m’asseois, j’serre les dents pis j’m’enferme à clé dans le bungalow
Cold chicken
Le temps avance ben lentement
Quand j’rampe comme un sarf à côté du divan
Toute la semaine
Va passer comme une année à jaser avec des psychos pis Daniel-san
Toujours les mêmes choses
Toujours les mêmes doses
Pourquoi tout est si beau quand on est aussi haut
J’suis en sevrage d’amour, de booze, de pot pis de topes
Je cours
Je fuis
Je fesse, je crie
J’ai peur, je prie
Au yâb les adieux
Pis j’me pousse en coyote
Ah pis fuck off
J’me cotte un carton
Y’a les sirènes qui tirent mes chaînes
Avec leur cocotte de pot su’l' clit
« Allez Philippe tire-toi donc à l’eau »
J’suis en sevrage d’amour, de booze, de pot pis de topes
////////////MONGOL///////////////
(j'vas virer mongol)
////////////MONGOL///////////////
(chus le chaman des mongols)
///////////WAPST !!!//////////////
om taka ti'shka
atta tâ roûm, ha !
om taka ti'shka
atta tâ ! atta tâ !
om taka ti'shka
atta tâ roûm, ha !
tûka ti'shka
àtakàm ! àtakàm !
om taka ti'shka
ti-k lumbà !
om taka ti'shka
àtakàm ! àtakàm !
om taka ti'shka
du hast !
tilikûm ta
ti-k
ti-k lumbà !
J’suis en sevrage d’amour, de booze, de pot pis de topes
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
12. |
Nos bleus désirs
03:10
|
|||
Pris dans l’étau de tes fesses
Encore sous mes ongles, ton zeste
Un volcan qui dort dans nos sangs
Et qui fait qu’on agit comme des enfants
Le malaise dans mon sourire reste muet
On dirait qui me sent flirter avec le concret
J’vas tirer la couverte de mon bord
Pis aussi ma révérence un peu en retard
Y’a pus rien dans l’écho de nos fresques
À part peut-être un vieux cri de jeunesse
Y’a comme un moment de grâce
À chaque fois qu’y a un char qui passe
Sur nos bleus désirs
Et je coule sur ton corps
Comme on fête la mort
Si ça peut te consoler
Dis-toi qu’au bout du compte
C'pas le bout du monde
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
13. |
||||
Quand on aura vu neiger
Quand l’hiver nous aura vus
Ton père sera oublié
Comme le message qu’il a laissé
L’enfant de chienne
Excuse-moi si après
J’ai pogné des agrès
J’voulais toujours qu’un autre t’aime
J’avais peur que tu me prennes
Pour une mère qui fait pitié
Pire, une figure à moitié
Père parti, mère mono, fils fendu, fuck les flos
J’trouverai de quoi à faire
Pour la fête des Pères
Pis tu comprendras tout
Pis tu diras rien
Même si on a moins le temps qu’avant
Même si on a moins le temps, on le prend
Même si on a moins le temps, on le prend
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
14. |
Ton silence m'aspire
02:58
|
|||
Pris dans un coin
D’une cage à ciel ouvert
Y’a la pression de l’air qui me pèse
Mais personne pour soulever le malaise
C’est ben normal
T’es pas plus spécial qu’un autre
Si tu penses que ça débloque
Pareil comme dans les vues
Ben ouvre ta porte
Pis botte-toé le cul
Notre amour a mué
Nos peaux sont mortes
T’as ben beau me dire que le monde est insipide
Toé pis moé on sait ben qu’y a rien que les miroirs
Qui répondent au vide
C’est ben normal
T’es pas plus spécial qu’un autre
Si tu penses que ça débloque
Pareil comme dans les vues
Ben ouvre ta porte
Pis botte-toé le cul
Malgré tout ça
Ton silence m’aspire
Malgré tout ça
Ton silence m’aspire
Paroles et musique : Philippe Brach
|
||||
15. |
||||
Les étoiles filantes
Font du surplace
Y’a pus rien qui me tente
Qu’est-ce tu veux qu’on fasse,
Qu’on reste debout ?
Les arbres me poursuivent
Au milieu de la nuit
J’sais pus comment vivre
Le spasme des bruits
J’vas-tu virer sourd ?
Quand l’acouphène me borde
Que les couvertes se tordent
Mes rêves s’envolent dans les airs
Par mes yeux ouverts
Pis j’les regarde partir pour de bon
En fixant le plafond
Y’a longtemps que j’ai joué
Rafraîchi le ciment
C’est-tu le plancher
Qui stoppe mon élan ?
Une course contre le vide ?
Le temps avance vite
Pendant que je rampe
C’est vide ou léger
En arrière des tempes
Quand je pense en silence
Un jour j’irai voir ailleurs
Faire bouger les heures
Agripper le moment
Constater qu’astheure
Le bonheur tousse moins qu’avant
Paroles et musique : Philippe Brach
|
Streaming and Download help
If you like Philippe Brach, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp